ATHLETE REPORT SAMANTHA ECKER :
Victoire dans ma catégorie d’âge sur le Triathlon de Gerardmer… la plus belle de la saison
Après ma participation aux championnats du monde 70.3 à Lahti la semaine avant, le voilà enfin arrivé le triathlon de l’année à Gégé, LA COURSE tant attendue sur laquelle l’envie de performer est présente.
Ayant participé à la distance olympique l’année dernière, je voulais passer au gros morceau et faire la fête avec les belges dans le Poli.
Suite à ma qualification pour Lahti, j’étais néanmoins très hésitante quant à l’enchainement de deux 70.3 sur une semaine. Je me suis donc inscrite pour le XL et le DO en me disant que cela dépendrait de la condition physique au mois d’août
Après la qualification pour Kona, le choix n’en était plus vraiment un. Il faut passer par le XL, mais que fais-je du dossard DO ?
François Reding me propose de tester et d’enchaîner les deux, proposition folle que j’ai tout d’abord rejetée, car je ne me sentais pas capable de le faire… mais ayant beaucoup de choses à gérer du côté extra sportif, la revente du dossard est tombée dans l’oubli.
Les championnats du monde à Lahti s’étant bien déroulés, je savais que la forme était présente et après deux jours de raideurs au cuisses (merci les 2 fois 2km de descente), les bonnes sensations étaient de retour.
Confiante j’ai donc pris le départ pour le XL, qui était fixé comme le premier objectif. Après avoir regardé les chronos des années antérieures, je savais que j’avais une carte à jouer si je faisais une bonne course.
Ce fameux départ en mass start se passe avec plus de 1500 concurrents et quelques crises de panique (heureusement que les secours étaient loin, sinon ca aurait été mon tour après 300 m)
Baston pendant 400 mètres, nage plus posée jusque là dernière bouée et dernière ligne droite plus delicate dû à l’éblouissement par le soleil
C’est parti pour le vélo et enfin ce fameux Poli avec son ambiance de fou qui fait rêver et pour laquelle ce triathlon est renommé.
Les 93 km avec plus de 1900 de D+ passent hyper vite. Un tel parcours vélo ne pardonne évidemment pas. Les 21 km en course à pied avec une chaleur étouffante ont commencé très mal… n’ayant certainement pas encore récupéré totalement de Lahti. Heureusement après le premier tour, les sensations étaient un peu meilleures. Au final, un temps en course à pied sympa au vu du dénivelé.
Je termine cette course difficile en étant fatiguée mais satisfaite de ma prestation en étant tout juste au dessus de la barre des 6 heures (6h00’58”).
Pendant le XL, l’idée de prendre le départ du DO le lendemain n’était clairement plus envisagée. En ayant perdu le bracelet pour la course du dimanche durant la natation, je me disais que c’est un signe de ne pas prendre le départ
Mon classement sur le XL, 4ème de catégorie (à moins d’une minute de la 3ème) et 20/198 (avec 11 elites) laissait tout de même un petit goût amer…
Après l’arrivée je décide d’aller rechercher un nouveau bracelet pour le DO du lendemain, dont le départ était donné début d’après midi. Ça me laissait un peu de temps pour récupérer et voir mon état durant la matinée.
Si je parviens à marcher je prendrai le départ De toute façon faire la natation ne peut que me faire progresser dans cette discipline.
Je prends donc le départ sans aucune pression, me disant que si ca ne va pas, je pose pied à terre
Le mass start se passe cette fois beaucoup mieux, les sensations en natation sont meilleures que la veille et je sors de l’eau avec un meilleur temps que l’année dernière…
Curieuse de voir la suite, je saute sur le vélo et je passe une première fois la Rayée, avec son ambiance digne d’un Tour de France . Les watts sont bien et les amis présents en haut de la première bosse, on m’annonce 21ème filles (élites comprises). Ce n’est donc pas si mal, je démarre alors le deuxième tour sur les trois… je continues de dépasser beaucoup de personnes et une seule fille me dépasse jusqu’à présent, pourquoi donc arrêter j’entame alors le dernier tour sur le vélo et les questions commencent,… Est-ce que j’essaie un tour à pied ou je m’arrête là?
Mhm okay on enfile au moins les chaussures, on prend un gel et on essaie.
Le premier km passe très bien, mais après je souffre (quelle bête idée), les supporteurs sont présents pour donner de l’énergie et j’essaie au moins de terminer le premier tour, quid à marcher le deuxième tour pour obtenir la médaille (bien méritée de mon avis!)
Un peu avant la fin du tour, nous allons former un petit groupe avec 3 autres filles qui ont une allure similaire à la mienne (chose très rare, souvent je me fais dépasser sur cette partie) ça me motive donc pour l’entame du dernier tour à essayer de suivre l, je passe un moment en tête de notre petit groupe pour me rendre compte plus tard que j’étais seule et que visiblement je les avais lâchées Oups ce n’étais pas voulu
Ma victoire étant de passer ce beau tapis rouge après avoir enchaîné plusieurs grosses courses en l’espace d’une semaine.
Je vois ensuite mon chrono, 2h55’19”, soit plus de 3’ plus vite qu’en 2022, alors que celui-là avait été réalisé sans course la veille,… je n’ai plus de mots…. Contente et impressionnée par ce que mon corps vient de réaliser.
Quelques minutes plus tard,Clothilde Denayer m’annonce que je suis 1ère dans ma catégorie d’âge… ce qui m’a coupé le sifflet…
Enfin, j’étais venue pour essayer d’accrocher un podium sur une des épreuves de ce beau triathlon de Gerardmer et le voilà!
Cela se concrétise et c’est probablement ma plus belle victoire… .
Tout ça ne m’a été possible que grâce à une préparation physique (François Running Concept) et une aide nutritionnelle (SG Nutrition 4U) au top, sans bien evidemment oublier les supporters sur place.