Malgré les bourrasques de vent (à 45 km à l’heure), malgré l’eau houleuse, Bob Haller avait de bons sentiments avant le départ hier matin (heure luxembourgeoise). Et effectivement, pendant près de cinq quarts d’heure, le seul représentant grand-ducal au rendez-vous majeur de la saison, pouvait caresser l’espoir de réaliser ses objectifs : terminer à moins de 5 % du temps du vainqueur et faire un bon classement !C’est qu’à la fin de l’avant dernier tour de la course cycliste, il se retrouvait dans un premier groupe de chasse qui comportait une douzaine de gros bras, tels le Sud-Africain Murray (No 3mondial), le Danois Schilling (No 10), les frères russes Igor et Dmitri Polyansky, et on en passe, qui allaient faire la jonction avec tous les autres grands favoris dans la dernière boucle…
Au passage de la ligne d’arrivée, juste avant le parcours de la course à pied, notre compatriote manquait dans le gros paquet : très diminué par l’extrême vitesse de la compétition il avait été incapable de s’accrocher dans le dernier tour de 5 km et allait connaître une fin de course particulièrement pénible.
Alors qu’il avait effectué une nage très honorable (43e à 53 secondes) et une très courageuse course cycliste (22e temps malgré le coup de barre final), il souffrait le martyr dans la course à pied : 35’38’’, pour les 10 km, l’un des plus mauvais temps des 50 athlètes à l’arrivée.
Il se classait finalement à la 44e position, à 6’26’’ du brillant vainqueur, le Français Vincent Luis, qui se payait le luxe de lâcher sur la fin le grand favori Mola, No 1 mondial….
Pour le reste, inutile de le souligner : Bob Haller était complètement défait…
texte : Viviane Sloniewicz